mardi 19 juin 2012

[Régime] De l'importance du questionnement...

Je ne vous ferais pas l’affront de vous parler d’équilibre alimentaire. Avouons-le, les règles de cet équilibre, nous les connaissons, toutes et tous… Et pour ceux qui auraient vécu en ermites ces dernières années, elles nous sont serinées à longueur de temps dans les publicités : « Mangez au moins 5 fruits et légumes par jour », « Evitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé » et autres « Pratiquez une activité physique régulière ».
Mais soyons honnêtes : si ces simples messages sanitaires étaient suffisants pour changer nos (mauvaises) habitudes alimentaires, nos amis les nutritionnistes et diététiciens pourraient mettre directement la clé sous la porte ! L’efficacité d’un régime (que ce mot est laid… mais j’y reviendrais) ne se joue pas seulement sur nos comportements à table en famille, entre amis ou avec nos collègues, mais aussi sur ce qu’il se passe, beaucoup plus profondément, dans notre subconscient. Qui d’entre nous n’a pas déjà ressenti, au moins une fois, une envie irrépressible de croquer dans une tablette de chocolat, ou de vider le paquet de chips ?
Bien sûr, ces comportements peuvent être gérés, plus ou moins facilement et efficacement. Je citerai comme exemple les conseils de manger une pomme, d’aller se laver les dents, de se préparer une boisson chaude ou de s’occuper les mains… tant de conseils qui reviennent régulièrement. Sauf que… sauf que quand vous avez envie de chocolat, ce n’est pas un thé qui comblera cette envie, ni une quelconque activité manuelle. Cela focalisera votre attention sur autre chose pendant un moment, très certainement, mais cela ne fera pas disparaître cette envie pour autant. Et elle risque de ressurgir au moment où vous vous y attendrez le moins, et où vous serez plus faible devant la tentation, par le simple fait d’y avoir déjà résisté plus tôt. Mais alors, est-on impuissant à lutter contre ces troubles ? Sûrement pas ! Néanmoins, cela mérite un minimum de travail sur soi, cette réflexion personnelle fort commodément oubliée par de célèbres nutritionnistes qui vous vantent (et vendent) leur formule minceur. Forcément, notre réflexion ne leur rapporte rien.
Mais avant d’entreprendre le moindre régime ou rééquilibrage alimentaire, ou même, plus largement, le moindre projet personnel, il faut tout d’abord se poser les bonnes questions : Pourquoi je veux mincir ? En ai-je vraiment besoin ? Et avant toute autre question : d’où me vient ce surpoids que je veux éliminer ?

Ce travail, il peut être difficile de le faire seul(e). Ce n’est pas toujours agréable de se replonger dans le passé, dans des événements qui ont pu influencer notre comportement aujourd’hui. Mais c’est nécessaire, afin de poser les bases. Et il faut bien garder à l’esprit que des événements, qui pour certains ne seront qu’une anecdote sans conséquence, peuvent être pour d’autres de réels traumatismes. Et inversement.
Dans mon cas, j’ai fait cette réflexion seule. J’ai cherché, aussi loin que peuvent remonter mes souvenirs, ce qui aurait pu, un jour, faire basculer la petite fille gourmande et un peu ronde que j’étais, à la jeune femme complexée par son poids, sa silhouette et son mode d’alimentation  que je suis aujourd’hui. Quel événement a pu modifier aussi profondément mon mode d’alimentation ? Qu’est-ce qui m’a fait passer d’un bon coup de fourchette à des crises pendant lesquelles je suis capable d’ingérer un ou plusieurs jours d’aliments ?
J’ai cherché, donc. Et j’ai trouvé certaines choses, qui auraient pu être traumatisantes, bien que je n’en ai pas l’impression en me les remémorant. Le divorce de mes parents, et donc le vide causé par l’absence de mon père à combler ? La fois où je suis arrivée tellement en avance au centre aérée que personne n’était encore arrivée, et que j’ai cru qu’ils étaient tous partis en excursion sans moi ? Le fait d’avoir été réglée et formée tôt, mon poids pouvant détourner l’attention des garçons de ma poitrine ? Mon premier salaire à 18 ans, avec lequel je pouvais m’offrir ce que je voulais ? Des raisons, j’en ai trouvé plein… mais il faut bien le dire, aucune qui ne me satisfasse vraiment.
Je crois que j’aurais préféré retrouver un traumatisme tellement énorme qu’il justifierait à lui seul toutes mes dérives alimentaires, comme une excuse bien pratique : « Ce n’est pas de ma faute vous comprenez, j’ai été traumatisée par ça… ». Mais il faut aussi parfois se rendre à l’évidence : j’ai toujours été dans la partie haute de la courbe de poids, je n’ai jamais refusé une part de gâteau supplémentaire, et je n’ai jamais été très attirée par les activités physiques. Dans mon cas, les raisons du surpoids sont donc facilement trouvables, finalement…
Et les crises ? la probable conséquence d’un enchainement de régimes et de frustration depuis que je suis jeune, je me souviens encore du pédiatre me donnant une liste d’aliments conseillés et interdits, avant mes 10 ans… Par la suite, j’ai testé tout et n’importe quoi, allant de WW à Dukan en passant par la chrononutrition ou la soupe au chou. Pertes de poids, reprises, l’effet yoyo était là, et bien sûr la mémoire du corps qui fait que je ne perds plus aussi rapidement qu’avant…
Alors, pourquoi est-ce que je veux mincir, et en ai-je vraiment besoin ?
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11 commentaires:

  1. Je ne peux t'aider à répondre à ces questions personnelles mais sache que tu as tout mon soutien! Je suis passée à travers tous ces raisonnements mais n'ai pas trouvé de réponse...

    Personnellement j'ai toujours été en surpoids. Déjà tout bébé, ma mère s'en inquiétait! Je prenais du poids alors qu'elle me nourrissait normalement... Malgré ça, on a trouvé aucune cause hormonale ou autre qui expliquerait l'histoire...
    Je suis juste grosse et faite pour l'être! Cool :D

    Après ce petit racontage de vie, je t'envoie toutes mes pensées positives et te souhaite de trouver les réponses dont tu as besoin!
    Gros bisous :)

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    1. Merci de ton témoignage Lolie ^^ !

      Même sans cause hormonale, la génétique aussi peut jouer dans le surpoids... J'ai oublié d'en parler, mais les femmes de ma famille côté paternel ont une certaine tendance à la prise de poids, dont j'ai probablement hérité ;). Comme d'autres ont une tendance naturelle à la minceur... Mais ceux là, je les aime pas >_< (ouais, je fais de la ségrégation XD !) !

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    2. Et j'ai bien reçu ton ptit colis, article à venir très vite pour montrer tout ça et chanter tes louanges parce que j'ai totalement halluciné devant le contenu... T'es une ouf, je t'aime <3 !!

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  2. Hello,
    beau questionnement sur toi-même... on en est toujours à chercher un trauma pour justifier ces Kg "en trop" (ou qu'on juge souvent en trop- enfin parfois ils le sont vraiment mais bon).
    Et ce n'est pas une mauvaise chose, pour autant qu'on arrive à le dépasser.
    Mais est-ce qu'il n'y a pas aussi une volonté de profiter de la vie et d'aimer les moments conviviaux que l'on a avec des amis autour d'un bon repas, autour d'un verre et de chips ou cacahuète... le plaisir de manger à même le pot de glace devant un film de filles (waaiis comme dans la série beverly hills des années 90 ;-) ).
    Bon le tout... c'est de trouver son juste milieu... de ne pas exagérer dans un sens et de savoir un peu se bouger les fesses aussi...

    Je connais aussi ce dépit de passer d'un régime à l'autre en espérant des miracles...
    il ne faut pas désespérer.
    Il faut aussi un peu s'accepter.
    Je te souhaite aussi beaucoup de courage dans ta démarche!
    Haut les coeurs!

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    1. Une vie sociale bien remplie, et organisée autour des plaisirs de la table (et de l'alcool, à consommer avec modération, blablabla, je ne referais pas une fois de plus la blague du "c'est qui modération ?" XD), c'est sûr que ça joue aussi. Et c'est vrai que j'associe souvent les moments de fêtes avec un bon plat, un gâteau ou une coupe de champagne ^^.

      Merci en tous cas de ton commentaire, j'essaie effectivement de m'accepter, à vrai dire je m'aime plutôt bien, mais certains détails me dérangent quand même franchement, voire m'handicapent dans la vie quotidienne... Prochain article à suivre ^^ !

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    2. C'est vrai qu'on est jamais contente... mais bon.. normal d'avoir envie des mêmes petites fesses que sur les pubs etc! ou de rentrer dans n'importe quel skinny jeans!
      Au plaisir de te lire!
      (ps : même si je commente moins les vernis, je lis toujours tes articles avec attention ;-) )

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    3. Le pire, c'est que ma perte de poids n'est pas uniquement motivée par l'aspect physique... Bien que si on m'offre de rentrer par miracle dans un 36-38, je ne dirais pas non XD !

      Mais c'est surtout pour mes articulations où je me rends compte qu'il faut vraiment que je perde du poids, j'ai mal au dos, les genoux qui flanchent dans les escaliers... Des petits problèmes de santé largement gérables malgré tout à mon poids, mais qui s'arrangeraient fortement si je pesais moins lourd dessus !

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    4. Oui, il y a aussi tout le côté "médical" aussi.
      Senchihiro, je pense aussi que c'est la meilleure façon de perdre un peu de son excès et de se stabiliser sans se miner de trop.
      Le tout, c'est d'arriver à s'élancer.
      Bon évidemment, quand on a des soucis de dos, genoux, articulations, etc... ce n'est peut-être pas aussi "facile" de se mettre au sport.

      Perso, me suis remise à la gym depuis un petit mois, et j'aime ça! ;-)

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    5. Je suis consciente de tous les bénéfices du sport, mais c'est vrai qu'avec mes problèmes de dos, je n'ai pas envie d'aggraver les choses... Du coup, j'ai bien envie de me remettre à l'aquagym, il faut juste attendre que la piscine de ma ville rouvre, c'est en travaux pour le moment ;).

      Donc en attendant, je marche autant que je peux, et j'essaie d'équilibrer mon alimentation pour que ça devienne naturel chez moi, c'est toujours ça de pris ^^ !

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  3. Je n'ai jamais été pour les régimes et quand mon chéri essai de me restreindre sur les sucrerie ou plat trop gras j'ai remarqué que ça me donne encore plus envie d'en manger...et je pense que les régimes font le même effet.
    Pour ma part il y a quatre ans de ça je faisais 10 kilos de plus que maintenant. Je n'ai pas fais de régime, j'ai commencé à faire du sport (même si j'ai toujours détesté ça maintenant je ne peux plus m'en passer), j'ai stoppé les grignotages et les boissons gazeuses. Je ne me rappel plus très bien mais j'ai du perdre les 10 kilos en 1 an et depuis je me suis stabilisé.

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    1. Ton témoignage donne envie ^^ ! C'est vrai que les régimes, ou même les restrictions peuvent avoir l'effet complètement inverse de celui souhaité, ce sera d'ailleurs le thème d'un autre article à venir ^^.

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